isabel zaleski

Publié le par groupe cremel

ZALESKI Isabelle                                              06/09/2009                                                                                     

De quelles façons vous sentez vous en ville?

 

 

Je me sens en ville à la façon de l'habitant, du familier. Ayant toujours habité en ville, je l'appréhende  avant tout comme l'espace public, ce qui est en dehors de chez moi,

ce qui est entre les lieux où l'on passe du temps. Une des façons que j'ai de me sentir en ville est de chercher à sortir de cette vision de non-lieu, d'espace vide, et cela en allant vers ce qui dans l'espace public est lieu, où l'on peut rester, s'installer, s'étaler, faire.

Cette façon d'habiter, d'occuper la ville passe pour moi d'abord par l'assise, la façon de s'asseoir en ville est une façon de rester, une négation du flux de passants. Je m'assied toujours en tailleur, j'aime m'asseoir près du sol, on est ainsi loin de l'état de mobilité, loin de la station debout. S'asseoir sur un banc public les jambes ramenées vers soi, poser son sac et étaler ses affaires, avoir une activité ( lire, dessiner ), c'est une façon de créer un espace familier par la position des objets autour de soi.

La façon d'utiliser les structures publiques est aussi révélatrice de la façon de se sentir en ville : Je cherche à connaître et à profiter le plus possible de ces services publics, fontaines d'eau potable, toilettes publiques, bibliothèques municipales, cabines téléphoniques, stations vélib'... Il faut connaître et savoir localiser tous ces points où que l'on se trouve, ils sont des étapes sur le parcours dans la ville. Je m'amuse souvent à rester le plus longtemps possible hors de chez moi en essayant de retrouver le même confort par des structures publiques, c'est ainsi que j'ai découvert le temps que l'on pouvait passer uniquement à la BPI (bibliothèque du Centre Pompidou) ou l'on a accès à la télévision en toutes les langues, l'internet, journaux, musique, livres, cafétéria...

C'est également à travers la municipalité que je ressens la ville, les piscines, bibliothèques, bains-douches, patinoires... portant le sceau de la Mairie sont comme un symbole de la Ville par excellence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Isabelle ZALESKI                                     critique de film                                             05/11/2009

François Truffaut, Les 400 coups

avec Jean-Pierre Léaud : Antoine Doinel

        Claire Maurier : La mère

        Albert Rémy : le beau père

        Patrick Auffray : René

Noir et blanc - 99 minutes

Tournage : 1958-59, à Paris

Sorti le 4 mai 1959

Ce long-métrage raconte les turbulences et la fugue d'Antoine Doinel, jeune écolier assez peu intéressé par la classe. Durant les heures de cours, il se promène dans Paris avec son acolyte René, à la recherches d'amusements divers : cinémas, fêtes foraines, théâtres de marionnettes et maisons closes.

On découvre Paris à la manière de ces enfants, c'est à dire sans attention pour les noms de rues ou la topographie mais selon leurs centres d'intérêt : divertissement, lieux cachés ...ce qui finit par créer une cartographie propre à ces lieux de l'enfance. Durant sa fugue d'une nuit, Antoine Doinel découvre une autre ville à travers ses nécessités pressantes. Une imprimerie chauffée pour dormir sur les journaux, les porches où le laitier dépose ses bouteilles pour se nourrir, la fontaine de la place de la Trinité pour se laver le matin. Dans la Ville, seul est filmé ce qui est nécessaire aux jeux, au péripéties des personnages ce qui crée une vision familière, fonctionnelle de cette ville qui semble répondre à leurs besoins sans efforts : aucune recherche n'est filmée, Antoine semble trouver tous les lieux avec une aisance extrême.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Isabelle Zaleski

28/11/09

Comment travailler le média pour  arriver à dire la chose ?

 

Au cours de l’exposition « la subversion des images », les photographies de Brassaï m’ont beaucoup intéressé et particulièrement les sculptures involontaires, série photographique publiée dans la revue minotaure en 1932, accompagnées de légendes écrites par Salvador Dali. Ces photographies sont pour moi un exemple de travail du média dans le sens où Brassaï photographie des objets extrêmement usuels et habituels (pain, dentifrice, savon…) sans valeur par eux-mêmes mais auxquels il va donner une grande puissance fantastique et poétique grâce aux possibilités du média photographique.9Pour « dire » l’objet ordinaire, révéler son potentiel  fantastique et esthétique, Brassaï fait un travail de mise en scène photographique. Les objets sont agrandis et décontextualisés, ce qui fait perdre toute notion d’échelle sur la photo. Sur fond neutre les objets semblent flotter, hors d’espace. La lumière est rasante, ce qui crée des clair-obscur et favorise l’effet  surréaliste. Il est possible que Brassaï posent certains objets sur une plaque de verre, avec un support opaque quelques centimètres en-dessous pour donner cette impression de flottement (en effet les ombres ne partent pas de l’objet dans certaines photographie).

 Les légendes de Dali soulignent les qualités ornementales de ces objets, chose totalement imprévisible pour un ticket de métro ou un morceau de pain (ce qui renvoie aussi au poème de Francis Ponge, Le Pain, dans le recueil le parti pris des choses.), c’est alors le travail de l’écriture et du genre de la description, de la légende, qui permet de donner un autre regard sur la chose.

 

 

Légendes :

1. billet d’autobus roulé «symétriquement », forme très rare d’automatisme avec germes évidents de stéréotype.

2. Numéro d’autobus roulé, trouvé dans la poche de veston d’un  bureaucrate moyen (crédit lyonnais) : caractéristiques les plus fréquentes de modern’style

3. Le pain ornemental et modern’style échappe à la stéréotypie molle.

4. Morceau de savon présentant des formes automatiques modern’style, trouvé dans un lavabo

5. Le hasard morphologique du dentifrice rependu n’échappe pas à le stéréotypie fine et ornementale.

6. Enroulement élémentaire obtenu chez un « débile mental »

 

 

 

 

 

 

Isabelle Zaleski

23/11/2009

Visite guidée : Jussieu et le Jardin des plantes

 

 

Jussieu

 

 

Le site de Jussieu est en chantier perpétuel depuis 1959, celui-ci ne sera fini qu’en 2016.

Une suite de projets inachevés par manque de budget, des constructions trop encavées à relier et le scandale de l’amiante en 1996 n’ont cessé de donner de nouveaux motifs de travaux sur le campus.

 

Historique du lieu :

1959 : construction des premières barres « barres de Cassan » par les architectes Urbain Cassan, Coulon et Madeleine.

1964-72 : travaux du « gril d’Albert », projet d’Edouard Albert qui ne sera jamais achevé, Albert meurt en 68 et Cassan, Coulon et Corthokoff  continuent la construction, qui s’arrête à demi réalisée en 72 faute de budget. Vaste grille de barres (à l’image du Palais de l’Escurial) prévue pour former 21 cours, seules 12 seront réalisées.

1983 : projet de Jean Nouvel pour le désenclavement du site, faire déborder le jardin des plantes jusqu’à Jussieu, le projet ne sera pas réalisé mais a permis de lancer les réflexions sur le lien du site au quartier.

1980-90 : construction de préfabriqués pour accueillir les trop nombreux étudiants

1996 : scandale de l’amiante utilisée dans la totalité du gril d’Albert, commencent les travaux monumentaux de désamiantage du gril et de la tour Zamansky.

2000 : construction du bâtiment Esclangon par Alain Sarfatin

2006 : Construction de l’Atrium par l’agence périphériques, bâtiment résolument contemporain destiné aux premières années de Licence.

2009 : Innauguration de la Tour Zamansky (tour de l’administration), réhabilitée par l’agence TVAA.

2008-2014 : Projet de l’agence Architecture Studio pour le désenclavement de Jussieu, réhabilitation du secteur Est et création de liaisons fortes avec le quartier latin.

 

Le lieu présente donc une longue accumulation de strates historiques, d’architectures s’imbriquant les unes dans les autres sur 50 ans. Cette stratification est également présente physiquement dans le projet d’Albert qui construit une immense dalle pour compenser le dénivelé du site, ainsi du côté Seine la circulation se fait presque 4m au-dessus du sol.

Le gril est lui-même construit comme en apesanteur, soutenu uniquement par des tours aux croisements des barres, il n’y a donc aucun mur au rez-de-chaussée. Cette construction en mille-feuille pose donc de gros problèmes de liaisons entre les niveaux qui seront traités principalement par la multiplication des passerelles et dans la construction de bâtiments comme l’Atrium construit comme un passage entre le niveau de la dalle et le sol du parc.

Cette complexité d’empilements, imbrications et croisements est également présente à un niveau immatériel et institutionnel. En effet le site de Jussieu subit un découpage institutionnel et fonctionnel ; premièrement entre les deux facultés paris 6 (pierre et marie curie) et paris 7 (Denis Diderot) se partageant les locaux,  puis entre les populations d’étudiants, de chercheurs, de personnel de l’administration ainsi que des logements installés dans les pignons du gril. On observe ainsi une interpénétration des espaces public d’étude, professionnel et privé dans un même lieu.

 

 

 

 

 

Le Jardin des Plantes :

 

 

 

Le jardin est également un lieu de modifications et d’ajouts historiques, ainsi que de mixité des pratiques.

 

Historique :

1635 : Louis XIII crée le Jardin Royal des plantes médicinales.

1700 : construction de l’hôtel Magny par pierre Bullet. Aujourd’hui cabinet d’histoire du Jardin des plantes.

1788 : construction de l’Amphithéâtre par E.Verniquet

           Fondation de la ménagerie, un des plus vieux zoo du monde

1837 : Construction de la galerie de minéralogie et des serres chaudes par Rohault de Fleury

1889 : Galerie de Zoologie (aujourd’hui grande galerie de l’évolution), construite pour            l’exposition universelle par Jules André.

1898 : construction de la galerie de paléontologie par Ferdinand Dutert, c’est « le plus beau musée de Paris » selon Paul Claudel.

1935 : construstion de la singerie et de la fauverie en style Art Déco par R.Berger, ainsi que de la galerie de botanique, aujourd’hui Grand Herbier National.

1963 : construction de la nouvelle bibliothèque par H. Delage

Aujourd’hui les serres chaudes sont en rénovation.

 

Au départ dédié uniquement aux plantes médicinales, le jardin s’est diversifié dans l’étude de la botanique, la conservation de plantes historiques, l’étude de milieux végétaux divers (Jardin Alpin, Jardin écologique, serres tropicales). Une roseraie et un labyrinthe sont également dédiés à l’agrément des visiteurs. Le lieu s’est également progressivement ouvert à la minéralogie, la zoologie et la paléontologie, amenant sans cesse différentes populations de chercheurs et d’amateurs de sciences.

Le Jardin des plantes est donc aujourd’hui, comme Jussieu, un lieu de croisement de différents espaces : musées, jardins, zoo, laboratoires de recherche, bibliothèque, croisement aussi des architectures, des populations, des intérêts.

 

 

 

 

Bibliographie :

- Revue Livraisons d’histoire de l’architecture n°13-2007, art. Jussieu l’inachevé, Christian Hottin.

-  Le centre Jussieu : étude architecturale et urbanistique ou la recherche de l’archtecture de la faculté des sciences de Paris. Thèse de Doctorat à la Sorbonne, Art et Architecture.

- Revue de l’art, n°29, Un grand projet inachevé : la faculté des Sciences de Paris, Bernard Marrey

- Revue Acier, Steel, Stahl, mai 1967, Moderne Escurial, Philippe Schneyder et Jean le Chevalier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04 /12/2009

Isabelle Zaleski

P1 groupe Cremel      

 

 

Critique  de la visite guidée : Jussieu et le jardin des plantes

 

Points négatifs :

un peu trop long, mauvaise gestion du temps

stations pas assez organisées : beaucoup de petits arrêts ce qui ne permet pas une bonne attention de tout le groupe.

Quelques oublis dans la présentation préparée : (j’ai oublié de parler des projets futurs pour le site de Jussieu.) trop de choses à dire par rapport au temps imparti.

Arrivée  après la fermeture du Jardin des plantes et impossibilité de le visiter

 

 

 

 

Points positifs :

opportunité de traverser le campus de Jussieu que la plupart des étudiants visitaient pour la première fois : découverte d’un lieu inconnu du parcours

Parcours dans Jussieu qui permettait de traverser les différentes strates du lieu (sol, passerelles, dalle, bâtiments ) et ainsi d’expérimenter les modalités de circulation particulières de ce lieu.

Présentation permettant de prendre la mesure de l’épaisseur et de la complexité des imbrications et des stratifications physiques, institutionnelles et humaines dans cet espace.

 

 

 

 

 

plan imaginé,

5

 

plan mémoire

4

plan vérifié

3

plan avec dessins Bercy-Beaux arts

2


plan à partir des dessins de l’immatériel1

 

 

 

 

 

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